Ce matin, levée de bonne heure, avec alarme : RDV pour le désembouage du circuit de chauffage.

De la fenêtre ouverte de la cuisine, il fait déjà chaud, j’entends les portières claquer, les moteurs démarrer, les voisins s’activer, je le suppose, pour aller au travail ou conduire les chérubins à l’école.

Lundi 4 septembre, rentrée scolaire 2023 2024.

Pas pour moi.

Plus les jours passent, plus mon cerveau s’encombre de visages, de noms, de pensées, polluant mes projets de calme, de repos, d’oubli.

Est-ce une phase ? Comme un deuil ? Contrariante cette phase. Je dois me rendre à l’évidence, 40 ans d’activité professionnelle, de relations, de liens noués, ne vont pas s’effacer par enchantement. Il va falloir, comme lors de séances de méditation, laisser filer ces images, ces pensées.

Je vais donc assidûment m’employer à laisser filer tout mon monde d’avant, je vais m’employer à le laisser filer avec joie comme un précieux souvenir …

J’écoute le ronron de la désemboueuse et le vacarme de l’eau qui rue dans les radiateurs, le bruit est impressionnant. Des risques de perçage de radiateurs m’a prévenue le plombier ! Gloups ! Le devis est déjà assez salé, j’espère que la tuyauterie ne va pas lâcher …

Aïe ! Un radiateur percé sous l’effet de la pression ! Soupirs …