Billets

Ada ou l’Ardeur

9 août, le soleil grignote le haut de mon corps. Allongée, la tête à l’ombre, je constate ses progrès. Ce matin est déjà très chaud. Très chaud, mais, la nostalgie de l’été qui fuit déjà, me gagne. Le soir, la nuit tombe plus vite, signe du cycle inéluctable de l’alternance des saisons et de l’automne qui approche furtivement. Je regarde la traîne blanche mais non virginale d’un avion qui passe très haut, au dessus de ma tête. Mais pourquoi d’Ouest en Est ? Depuis mon point de vue, les couloirs aériens sont orientés, d’ordinaire, du Sud vers le Nord et vice et versa.

Allongée, avec entre les mains, Ada ou l’Ardeur. J’ai voulu redécouvrir mes « classiques » et éprouver ma mémoire de lectrice. Après tout, j’ai le temps, j’aurai le temps …

Quand je parcours, du regard et du doigt, ma bibliothèque, pratique aujourd’hui plutôt rare depuis que la liseuse électronique et les polars noirs américains ont tout supplanté (Ellroy, je vous adore, absolument.), je reconstitue mentalement le « Top Trois » de mes auteurs préférés, Nabokov-Céline-Gary. L’ordre varie selon mon humeur, ma mémoire des textes ou bien l’actualité. De tous ces livres, lus depuis si longtemps, ceux qu’on prend entre ses mains, qu’on feuillette, qu’on repose sur l’étagère, Ada ou l’Ardeur, occupe la première place dans ma mémoire littéraire.

Chapitre XXVIII. J’ai « ardemment » déjà replongé dans les extraordinaires univers amoureux et familiaux de Van et Ada (Lolita n’a qu’à bien se tenir … ) et la somptueuse écriture de Nabokov. Je ne me fendrai pas d’une critique littéraire, j’en suis bien incapable.

Et ma mémoire ne m’avait pas fait défaut. Nabokov reprend, dès le premier chapitre, la première place de mon « Top » romanesque !

Consternation

2023-08-04

Les clés

2023-08-22

En savoir plus sur Radiée des cadres, et après ?

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture